Un résistante oui mais pas forcément dans le sens que l’on imaginerait ...
Une dame dans les 70 ans passés , se maintient sur une planète après son évacuation brutale et arbitraire par l’humanité .
Sa vie ressemble dès lors à celle d’une Robinson Crusoé du futur , assez high Tech pourtant ce quotidien qui sera le sien après cette évacuation .
De nouveaux colons débarquent ultérieurement et ils s’attaquent violement dans un premier temps à une forme de vie évoluée qui occupe originellement ce monde . Ces extraterrestres tentent , après cette agression, le contact avec Ophélia , « la résistante « , pour savoir à quoi ils ont affaire .
Des experts humains viendront ensuite mettre leur grain de sel alors que le personnage principal , Ophélia , parviendra à trouver sa place toute seule , comme une grande , au milieu de cette population bizarroïde .
C’est fondamentalement un texte très ouvert qui plaide pour l’ouverture à autrui et pour la tolérance , tout en étant assez lucide sur la difficulté intrinsèque de cet exercice pas toujours facile et pas toujours rassurant .
Le roman examine les préjugés sociaux culturels , les clivages générationnels , les inégalités entre les peuples et les conséquences d’un certain colonialisme en même temps que les effets induis par les fossés technologiques entre civilisations . La vengeance aussi est dépassée dans le cadre de cette fiction et de cette intrigue bien construite encore que assez prévisible .
Au final cette société extraterrestre sera totalement métamorphosée par ce contact avec Ophélia et les membres de l’équipe scientifique de la seconde entreprise de colonisation .
Elle sera révolutionnée mais peut-être pas pour le pire .
Si ce monde et cet univers avaient étés beaucoup plus travaillé , ce texte serait peut-être devenu , un des textes majeurs du genre planète opéra et contact , mais ce n’est pas le cas et c’est bien dommage !
Encore que cette civilisation extraterrestre soit quand même suffisamment soignée du point de vue conceptuel .
Ophélia n’est certainement pas , et ce malheureusement , toujours très crédible en toutes circonstances , dans son costume de Robinson , principalement parce que la solitude et le temps qui passe semblent trop peu l’impacter je trouve .
Mais c’est malgré tout un texte optimiste qui n’est pas mièvre et qui est agréable à lire . Dans un cadre jeunesse , il pourrait bien d’ailleurs faire des étincelles ...
Un roman sympathique , optimiste mais lucide , qui ne finit pas mal et qui a été nominé pour le prix Hugo de 1997 .
Une lecture sympathique bien que peut-être pas suffisamment dépaysante globalement , et la même chose pour l’univers .
Mais un bon moment , teinté quand même de quelques regrets car ce texte qui n’est pas mauvais , est suffisamment bon pour que le lecteur quelque peu déçu , puisse néanmoins entrevoir tout ce qu’il aurait pu être .
Mais , : ..... : un bon moment malgré tout .... .
Le quatrième de couverture :
Quand la colonie n° 3245-12 est transférée sur une autre planète, Ofélia décide de rester. Cette vie solitaire lui convient : enfin libre, à soixante-dix ans !
Mais bientôt, de nouveaux colons débarquent. Et sont immédiatement massacrés. C'est ainsi qu'Ofélia découvre que ce monde qu'elle croyait désert est habité par d'étranges créatures. Malgré sa peur, elle les accueille et réussi à apprivoiser ces extraterrestres bâtisseurs de nids. Ce sont en fait des êtres pacifiques, qui n'ont tué que pour protéger leur progéniture. Entre la vielle femme et les « hommes-oiseaux », un dialogue s'instaure, sans que les mots soient nécessaires. Les Terriens, cependant, n'ont pas l'intention de les laisser vivre en paix et envoient sur place un bataillon d'experts.
Méfiance à l'égard de la « différence », sagesse des anciens, maladresse des jeunes qui croient tout savoir, pouvoir de l'intuition par rapport à la science acquise : une fiction qui ressemble étrangement à la réalité...