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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 13:33

Typhon est un court roman agréable , assez riche et dépaysant ...

 

L’univers est convainquant mais le texte est trop court pour générer une constante et égale implication du lecteur .

Nous sommes dans la pan structure , univers  de puissances coloniales et de mondes qui ont souvent besoin d’air et qui réclament donc leur émancipation plus ou moins précoce .

Dans ce contexte un prestataire , livre des religions clef en mains , pour divertir les masses et les tenir à distance de leurs objectifs de liberté .

 

Le propos est riche et il n’est en aucun cas véhémentement idéologique , l’auteur se livre à l’analyse des rapports entre les religions et les pouvoirs politiques , mais aussi à l’analyse des frictions qui peuvent surgirent entre différents cultes en compétition pour les âmes comme pour le pouvoir .

 

Le roman est assez court mais la planète est palpable tout de même et on s’y croit malgré la relative brièveté du texte ...

 

En corolaire  de son métier , le personnage principal est un prêcheur et un sophiste de premier choix , et c’est un personnage intéressant et solide ...

 

Ce texte pose des questions intéressantes , le contexte n’est pas que prétexte , et même s’il souffre de sa brièveté , c’est une plaisante ballade du genre planète opéra , tout à fait honnête .

Ce qui fait le charme de ce court roman ,  c’est la qualité du questionnement et du plan , et surtout le confort qui découle  de l’absence totale de crispations idéologiques , encore que à mon humble avis et juste pour ramener ma fraise ,  je vous dirais que si vous remplacez religions  par idéologies politiques ,  vous avez le même topo ou presque  ..

 

A la place de l’inquisition ( par exemple )  vous prenez la révolution culturelle en chine ( par exemple )  et je me demande laquelle de ces dynamiques est la plus réjouissante ? 

C’est une bonne question et d’ailleurs , je vous la pose !?

 

Enfin c’est mon misérable point de vue ....

 

Un texte court , intéressant , sympathique mais assez mal dimensionné ( cf ,sa brièveté en rapport avec le style )

 

Citation de Laurent Genefort ( Typhon ) :

 

«  Les marées de Draup engendrées par l'alignement fréquent des trois lunes rendaient les façades océaniques dangereuses . « 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 10:09

Vraiment , un plaisir de relecture ....

 

Le titre , tel quel ,  est un peu racoleur  ( too much , je veux dire ) et ce petit roman est pourtant , une sorte de quintessence de la civilisation de la compagnie des glaces ( la civilisation ferroviaire )  .

Il fonctionne assez comme un stand alone  par ailleurs .

Le roman se situe au moment  historique où la transeuropéenne émerge comme un véritable état ferroviaire nomade et où cet état sort en partie du giron de la famille fondatrice de cette compagnie .

 

Le totalitarisme sous des formes variées et sous la férule des aiguilleurs  irrigue intelligemment ce roman , intelligemment car les personnages l’endurent et le gèrent d’une façon absolument crédible et souvent touchante et édifiante  .

 

L’environnement glaciaire est plus que jamais palpable  dans ce tome et l’auteur dessine un monde  aussi présent que quasiment  inhabitable , de même , c’est avec un certain héroïsme que la civilisation se maintient à un niveau de confort relativement acceptable ( très relativement )  mais avec  de faibles effectifs et en exploitant les ressources d’avant qui gisent sous la glace et au prix également de certaines adaptations technologiques quelquefois issues d’un lointain passé .

 

L’horizon en dehors des rails est assez mystérieux car en dehors des wagons et des stations , c’est partout une sorte de vide et de nul-part ...

Des tempêtes violentes transportent d’immenses congères d’un bout à l’autre d’un continent et le froid n’a rien à voir avec les pires températures que connaît actuellement notre monde  ...

 

Les mystères ne manquent  pas dans cet univers bordé d’inconnu , mais il y aussi le poids des cultes et des idéologies et les chapes de plombs idéologiques et opaques .

En effet , la date de l’évènement qui a fondé l’avènement du froid et causé la grande panique ( l’effondrement de la civilisation ) est l’objet du secret et de la désinformation  . Cet évènement fondateur est une sorte de leitmotive ,  lancinant dans tout le cycle ( les cycles en fait ) et il génère une irrépressible curiosité chez le lecteur et ce d’autant plus qu’il est évoqué par des touches appuyées et fréquentes mais selon un savant dosage étudié par l’auteur , pour générer de la curiosité certes , mais principalement une sorte d’agréable frustration aussi insistante et frustrante que pénible et pourtant agréable ..

 

Ce tome a pour cadre  environnemental  les alpes où une petite compagnie à la culture très singulière et aux normes religieuses strictes s’accroche aux sommets montagneux de ces hautes montagnes et se repose aussi sur les  profondes vallées montagneuses comblées par l’inlandsis .

Je vous laisse imaginer ce réseau ferroviaire fantasque composé souvent de rails uniques et de treuils et autres systèmes de levage pour des draisines souvent petites et autres convois aux faibles tonnage   ...

 

Effectivement sous la glace suinte du sang qui ne gèle pas ,  c’est un mystère qui inaugure tout un pan de cet univers car en effet certaines adaptations spectaculaires semblent s’être produits .

Cette épisode du sang  et son élucidation  conduira le lecteur à découvrir et à réfléchir sur certains aspects de la nature humaine et sur les agissement dénués d‘éthique des sociétés  comme des individus , à certaines périodes de l’histoire ...

 

Cette thématique du sang est absolument rationnelle et elle est abordée selon un angle de quasi hard-science ( hormis les implications éthiques )  car dans ce monde glacé , tout ce qui est d’essence biologique et qui ne gèle pas , est un véritable trésor scientifique , aux applications industrielles potentiellement providentielles .

 

Un très plaisante plongée dans cette univers de science-fiction post apocalyptique plaisant et irrigué par un grand sens du détail et par des personnages qui vivent intensément leur vie et leur univers ....

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 09:56

Un bon roman de hard science et un très bon moment de science-fiction tout court   .

 

C’est un texte bien écrit qui affiche le souci d’être accessible sans pour autant trop ménager son lecteur , qui devra donc s’adapter et se livrer obligatoirement à la danse des neurones  .

La  trame narrative est dynamisante , ceci compense donc cela  .

 

Un pan du roman développe le thème de cette étoile à neutrons , cet astre à la gravité extrême où une forme de vie existe dans des conditions aussi inimaginables que crédibles et fonctionnelles  du point de vue de la caractérisation des personnages  et de celui de la mise en place du récit et des procédés littéraires  .

Une autre section parallèle se tient en contexte humain . L’anomalie que représente le pulsar est découverte et une expédition passionnante ( vers cet astre ) est lancée ...

 

Ce monde parait dans notre jardin , car il est éjecté par une flamboyante super nova , qu’aucun astronome ne risque de manquer !

 

Les curieux et minuscules habitants de cette étoile à neutrons  découvriront qu’une chose curieuse et nouvelle  s’est ajoutée dans leur ciel , et l’équipage humain découvrira pour sa part ,  cette civilisation que le lecteur connaît intimement , puisqu’il a suivi son émergence . Et enfin ,  les hommes , de leur côté , constateront également avec étonnement ,  que la vie est possible dans ces conditions improbables   et même la civilisation  ; donc : contact !

 

Les deux univers parallèles ( le nôtre et le leur ) fonctionnent sur des bases absolument différentes à  tous points de vue et notamment de celui du temps qui passe .

Nos petits amis vivent plus brièvement que nous autres et ce décalage permettra au lecteur d’être le témoin de leur laborieuse évolution et de leur cycle de vie tout à fait curieux .

 

Cette forme de vie minuscule est totalement conditionnée par la gravité de même que sa civilisation et tous son environnement qui est spectaculairement étrange  ..

Comment peut-on imaginer un environnement bio compatible sur un astre de cette nature ? Forward l’a fait ,  et c’est le sujet de ce texte de qualité .

 

C’est un vrai contact qu’établit le lecteur au cours de cette lecture et le paysage est  aussi remarquable que riche et évocateur  ..

 

Ce texte contient quelques difficultés mais le style et la caractérisation sont extrêmement soignés ,  le pays comme le voyage est méticuleusement dessiné et les bases sur lesquelles reposent cet univers sont d’une rigueur définitivement pertinente .

 

Un grand classique de science-fiction versus hard science .

Et , bienvenu au pays où la gravité dépasse l’entendement  ( des milliards de g ) , la bestiole fait sa rotation en 0.2 secondes  , Il est quasiment impossible de s’en approcher à moins de prendre la forme d’une belle crêpe , Pour finir mentionnons que c’est aussi le pays du prix locus , millésime :  1981

 

PS : La question des échelles ( taille , dimension temporelle ... ) est véritablement passionnante dans ce texte vivant ,  et elle ouvre des perspectives au lecteur . La taille d’un être vivant conditionne naturellement de nombreux aspects de la réalité environnementale de cette forme de vie , de même et naturellement , sa durée de vie conditionne également bien des pans de son  réel  et nous interroge en ricochet ...

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 09:49

L’auteur de ce roman ( cette novélisation ) est un auteur de SF reconnu outre-Atlantique .

Ce texte inspiré du film Enemy mine avec Denis Quaid , est parfaitement conforme à la richesse thématique  de ce film bien connu de tous les amateurs de science-fiction.

 

Une espèce extraterrestre affronte l’humanité dans le cadre d’un combat implacable .

Un être humain et un extraterrestre , sont  échoués suite à un combat spatial sur une planète inconnue pour l’un comme pour l’autre .

Ils  seront contraints de ce fait de cohabiter malgré eux  sur cette planète , dotée de quelques ressources et de quelques dangers .

Ils seront bien forcés de faire la paix , de s’épauler et de se découvrir ...

 

L’auteur explorera leurs deux univers différents par touches  assez subtiles et le travail qui les rapprochera  est bien amené avec un peu d’humour et pas mal de dépaysement  .

 

De ce point de vue , le roman est aussi sympathique que le film . Les descriptions sont soignées et les personnages sont plausibles ainsi que convaincants ...

 

C’est un planete opera tout à fait sympathique du fait d’un humanisme affiché tranquillement , sans la moindre  mièvrerie  , avec  un réel et indéniable effort  autour du «  world building «  .

 

Bref , une belle petite pièce de science-fiction  militaire intelligente et éthique  .

 

Ce roman qui porte le titre de Enemy est donc la novélisation du film , mais un autre roman non traduit en français , porte le titre d’Ennemy mine ( du même auteur )  .

C’est un roman qui a remporté le prix Hugo et qui est à l’origine du film ..

 

En français et du point de vue édition ,  vu de France , ce roman à l’air «  largué «  et son auteur a des airs d’illustre inconnu  , mais au states,  cet univers est sur les rayons des librairies sans discontinuer  depuis un bail et c’est absolument justifié ..

 

Un bon moment de science-fiction !

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 10:34

Eclipse totale est un roman de John Bruner qui s’est maintenant pas mal éclipsé , si j’ose dire !

En fait l’auteur de tous à Zanzibar et du troupeau aveugle qui sont des incontournables du genre , a aussi écrit des space opera tout à fait sympathiques , et s’ils n’atteignent généralement pas des sommets de perfection , ils n’en constituent pas moins de bons moments de space op ( Le creuset du temps en est un très bon exemple ) .

Dans ce roman aux personnages globalement soignés , fonctionnels et crédibles , John Bruner aborde de front l’exploration d’une société extraterrestre défunte et cette approche est absolument et totalement dénuée de la moindre once de ridicule , alors que le fameux et redoutable Sens of Wonder , dont l’ombre redoutable plane constamment sur le genre , reste totalement sous control .

Faut-il considérer ce roman comme l’aveux d’une prophétie de Cassandre et le prendre comme une sorte d‘avertissement ? Qui nous serait frontalement destiné ? oui pas de doute ....
Cependant si le message est clair , l’auteur choisit de l’exprimer selon la condensation et ce message qui transpire du texte , reste pertinemment au second plan , un peu à la manière de nuages qui ne cacheraient pas entièrement un ciel très couvert annonciateur de gros temps .

L’auteur a en effet le souci de se consacrer à ce monde étranger , de rendre cette équipe de chercheurs présente et aussi de rendre leurs découvertes et leurs difficultés ( émotionnelles comme professionnelles ) palpables et perceptibles pour le lecteur . Il parvient assez bien à faire tout cela et de ce fait , ce roman possède indiscutablement un charme certain .

Le texte est bien construit car tous ces procédés concourent à créer une atmosphère quasiment nostalgique ( de travail de deuil frustrant car prématuré ) où les drames silencieux du passé , s’entremêlent avec une réalité présente qui s’avèrera selon un processus savamment dosé , afficher une connotation tragique , tout à fait touchante , mais constructive également , si on la met en rapport avec la finalité profonde du roman .

Cette expédition sur ce monde désertique et maintenant mort , après avoir été vivant , affectera la santé de l’équipe médicalement parlant et leur vie sur ce monde qui n’est pas fait pour eux , prendra très vite l’allure d’un naufrage aussi tranquille et dramatique qu’il sera émouvant !

Attente d’un secours hypothétique , poursuivre les recherches , coucher sur le papier le résultat de ce travail et en même temps des réflexions personnelles , car la vie prend une dimension dramatique , alors que les blessures creusent des sillons profonds qui font de plus en plus mal ..

Un roman à l’atmosphère palpable et un bon moment de planete opera tangible , plaisant et non dénué d’intérêt .

Des faiblesses pourtant , qui frustrent le lecteur et qui font plafonner ce texte , définitivement plus bas que son potentiel , que les promesses de son plan et celles de ses thématiques .

Sans parler des qualités de styles que John Bruner était parfaitement capable de mobiliser et qui ne sont pas vraiment au rendez-vous .

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 10:35

La planète géante est un monde géant  que nous raconte jack vance au cours de trois récits solidaires en tous points, et  réunis dans ce volume ...

 

C’est un monde dépourvu de métaux ( pour des raisons soigneusement posées par l’auteur )  et ,  il est peuplé de sociétés diverses dont la technologie est faible et le langage  est souvent fleuri , imagé et poétique . Ces gens ont de la présence et leur caractère est fréquemment des plus  affable , encore que non moins souvent ,  un peu trop bien trempé ? peut-être !

 

C’est du pur Vance , car c’est le Vance voyageur qui se promène et promène le lecteur dans le dépaysement  le plus effréné , qui s’avère ici , être ,  occasionnellement spectaculaire ..

 

Ce monde est une sorte de refuge pour les sensibilités diverses et variées qui ont quitté leurs sociétés de départ  , pour en bâtir de nouvelles ,  plus conformes à leurs aspirations et à leurs idéaux .

 

Suite à un attentat  , une ambassade venue de la terre atterrit sur ce monde , c’est un naufrage et les naufragés devront parcourir près de 70000 kilomètres pour rejoindre leur territoire concédé .

C’est la même trame narrative que le cycle de Tchai , mais la planète est tout de même largement humaine et ses habitants sont infiniment plus  diversifiés que ceux du monde de Tchai .

C’est un récit très dans le détail qui n’a d’autres buts que de servir cette promenade , de quoi se dépayser et découvrir des personnages haut en  couleur et des aventures  fréquemment rocambolesques et le plus souvent mouvementés .

 

Les situations sont un peu fantasques ,  souvent même  , des châteaux , des concours de théâtre ...

 

C’est un des premiers univers vancien et le style de l’auteur est  déjà  précocement et spectaculairement en place,  mais ce n’est pas vraiment ce que personnellement , j’espère d’un univers de science-fiction , alors ce n’est pas mon  univers préféré de l’auteur mais c’est un récit  aux mots choisis et un récit de qualité  .

 

Mes gouts me conduisent plus vers Tchai ou les Chroniques de Durdane et autres Domaines de Koryphon ou Alastor et Araminta tome 1  ...

 

Mais c’est un cycle assez envoutant , avec un univers dense et habité par des personnages emblématiques de la complexité de la vie et de la nature humaine comme de ses rêves et de ses travers  éternels . Ceux qui font que tout recommence , toujours et perpétuellement , depuis la nuit des temps et dans les temps les plus glorieux  et depuis les temps  les moins glorieux aussi  ; c'est-à-dire : à chaque génération !  ..

 

Un cycle ( en un volume ) et une belle ballade , avec un peu trop de noblesse et de châteaux  ou de statuts princiers à mon gout , mais cela ne vous dérangera pas forcement !

 

Cependant et plus sérieusement , si vos ancêtres ont jeté , pour vous , les bases d’une société idéale , regardez autour de vous et demandez-vous ce qu’il en reste et ce que vous pourrez en faire  ? C’est peut-être cela la ligne de force qui parcoure ce récit de 65000 kilomètres ( sourires ) .

 

Citation de Vance ( La planète géante ) :

 

Les premiers colons ont consenti de lourds sacrifices pour assurer leur liberté. Ce faisant, ils ont, consciemment ou non, modelé la destinée de leurs descendants, de sorte que les nouvelles générations partagent les idiosyncrasies des anciennes ou même en vérité les poussent encore plus loin.

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 09:42

Un texte qui appartient donc  au genre apocalyptique et la cause de cette apocalypse , une supernova ,  est approchée sur le mode hard science .

 

Un roman est assez sympathique, idéal  pour passer un bon moment dans un contexte où la terre subit les ravages des rayonnements causés par une supernova  .

 

L’auteur était astrophysicien ( avec des théories pas vraiment en vogue aujourd’hui ) , il sait de quoi il parle quand il confronte le globe terrestre à la trajectoire du train de particules qui émerge d’une super nova . Les développements de type hard-science  sont bien amenés . ils sont clairs , fonctionnels et digestes .

 

Le style est tout à fait correct et les personnages sont assez palpables  . L’auteur fait traverser au lecteur toutes les étapes de cette situation de crise , découverte de la menace , échelon politique , réactions et prévisions et la catastrophe monte en puissance pendant une assez grande partie du roman .

 

La dernière partie plonge le lecteur dans une Ecosse où tout devient plus dur , difficile de s’alimenter , difficile de se déplacer , de s’informer , stockage  ...

Le monde s’éteint et revient à un contexte de petites communauté assez hostiles et on bascule à ce stade du roman dans un univers post apocalyptique où les bisounours sont assez rares de même que les mamies gâteaux y sont très rare également  ..

 

L’auteur s’est efforcé de donner des allures épiques à cette partie du récit , en jouant sur les magnifiques paysages Ecossais qu’il connaît parfaitement de même que sur les déplacements de populations. Le récit décrit intégralement la reconstitution de petites sociétés sur le mode de la récupération et des changements de situations , au grès de la dégradation de l’environnement humain ou naturel ...

 

La partie survivaliste du roman est vraiment évocatrice , la catastrophe est bien amenée , on se passerait peut-être de quelques réunions ministérielles  , mais c’est un roman assez sympathique et finalement assez dans le haut du panier de la veine de la science-fiction  populaire  britannique , versus genre post apocalyptique ( début des années 80 ) ...

 

Ps : Ce roman est toujours disponible en librairie ....

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 09:05

Je parcours un peu les commentaires à droite à gauche et je me rend compte que décidément les neurones de certains commentateurs sont en pleine surchauffe ( sourires ) à ce sujet :
Le débat du caractère prétendument dépassé de ce grand auteur ...

Ne doutons pas qu'à ce compte-là on sous entendra aussi qu'une ribambelle d'auteurs contemporains le sont aussi ...
Je choisis d'apporter ma modeste obole à l'ombre de fondation ...

Le débat de savoir si Asimov a vieilli ou pas me semble aussi bizarre que oiseux et il est selon moi se reflet d'une certaine confusion intellectuelle ..
Encore que concernant ce débat le mot intellectuel soit peut-être un peu fort ?? ...

Le fait est que Asimov possède du talent ...
Son talent est toujours d'actualité car il repose sur des valeurs sures ....
Des personnages systématiquement solides ... un rapport avec la démarche scientifique très prégnant ... un sens of Wonder sous control et à l'abris de tous dérapage délirant ..
Enfin des univers de science-fiction raisonnés et des environnements palpables ...
La plupart des textes de l'auteur sont des textes pour jeunes adultes et il faut les aborder sous cet angle au lieu de pérorer sur leur vétusté qui est plus fantasmée que réelle ...

Pour info Asimov n'est pas démodé simplement je soumet à votre sagacité le fait qu'il est un auteur de SF et pas de fantaisie ..
Chez Asimov personne ne chevauche un balais brosse ou ne se fais sucer le sang par sa surprenante petite amie très spéciale certes mais certainement pas physicienne ... ou encore des personnages qui passent leur son temps à compter les écailles sur le dos des dragons après leur avoir mis du sel sur la queue !!

Les textes d'Asimov sont bien d'actualité pour ce qui est de de sensibiliser les jeunes adultes à une approche rationnelle de leur environnement et de développer chez ce jeune lectorat le gout de la prospective et la véritable magie qu'il y a à imaginer le .... les ... : futurs et tout simplement de concevoir cette démarche ...

Fondation est un superbe cycle très documenté habité d'envergure et de personnages palpables ..
C'est aussi un grand moment de space opera pour la jeunesse et un peu aussi pour les moins jeunes qui savent que la SF est source de sagesse ( sourires ) ..

Que la force soit avec vous d'abord et qu'ensuite Asimov vous éclaire ...

Ps : j'aime aussi les balais brosse ...

Le petit chaperon rouge c'est aussi démodé ???

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 11:06

Ce tome est le deuxième des chroniques glaciaires . Il peut se lire seul et il permettra au lecteur curieux de se faire une idée de cet univers assez unique .
Les chroniques glaciaires sont une pré quelle du cycle de La compagnie des glaces .

La lune a explosé en plongeant la terre dans une période glaciaire impitoyable et notre planète est intégralement couverte par des banquises et des inlandsis sans fin . La vie y est quasiment impossible et c'est bien un univers qui mérite le qualificatif de planète opéra , bien qu'étant localisé sur terre !

Le triomphe de la vie sur la mort , passe entre autre , par la mise en place progressive , d'une immense société de compagnies ferroviaires , mobiles qui exploitent les restes gelés du monde d'avant , alors que de nouvelles espèces animales sont nées .

C'est un excellent exemple de littérature populaire .
Les personnages sont tangibles ,et si l'action prime sur tout autre objectif , l'univers est très solidement enraciné, ainsi que incroyablement présent.
Ce cycle contient bien des drames édifiants et sérieusement approchés .

Ce tome porte sur l'oppression par une dictature théocratique et sur les rivalités des compagnies naissantes.
Ce thème est développé en suivant le destin malmené ,d'un enfant originaire d'une communauté impitoyablement soumise par la théocratie .
Heureusement , ce monde est vaste, mais les chemins sont glacés, tortueux , glissants et dangereux, alors que les hommes sont tout , sauf idéalisables.

Dépaysant , rythmé , touchant et assez édifiant .

 

Citation de G-J Arnaud ( Les illuminés ) :

 

« Je n'avais jamais été habitué aux dates . À Sanguine , nous situions l'écoulement des années grâce à quelques événements importants , l'année de la Grande Meute par exemple . Bien avant la naissance de ma mère , des milliers de loups avaient attaqués le village . L'année de la verrière effondrée . Ainsi de suite . Mais ce chiffre de 2080 ne signifiait rien pour moi . « 

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 10:54

J’ai eu le malheur de relire un tome et voilà que je retombe dans une lecture des sept volumes de ce cycle ( les chroniques glaciaires ) et qui restent encore à ce jour, en ma possession !

 

«  Les rails d’incertitudes « est le premier volume des chroniques glaciaires qui campent le monde d’avant le cycle de la compagnie des glaces . C’est un cycle parallèle au principal qui  s’efforce d’expliquer l’histoire de la mise en place de cet univers de la compagnie des glaces , un monde de compagnies ferroviaires rivales et de survie précaire de la civilisation sur une terre boule de neige .

 

Dans ce tome , de petites sociétés s’efforcent de survivre sur la base de la chasse ou en exploitant certains gisements qui sont les restes du monde d’avant , enterrés sous des centaines de mètres de banquises et qui affleurent quelquefois aux grés des caprices de la géologie ou de ceux de la glaciologie . Le fil conducteur de ce premier roman , repose sur la modeste renaissance du rail qui devra permettre aux communautés survivantes de se relier , d’échanger et peut-être de reconquérir ultérieurement  la planète qui est devenue un monde crépusculaire , aux vents démentiels et aux conditions de vie inhumaines en général .

 

L’auteur pose un panel varié de communautés très dispersées , aux ressources ( humaines et naturelles ) variées , avec des modes de vie différenciés et des comportements pas toujours coopératifs qui vont jusque le pillage et la violence . Et quelquefois ces sociétés sont édifiées sur la base même de la violence ( contraintes et brutalités ) .

Conformément aux règles du genre post apocalyptique , ce monde est donc violent et il est aussi marqué par les tensions contradictoires qui découlent du télescopage des processus de coopération nécessaires entre individus et groupes et les stratégies violentes qui découlent des modes vie de pénurie , des croyances voire d’autres facteurs ... .

 

Il y a un leitmotive dans ces deux cycles , c’est la lutte constante que doivent mener les individus pour s’adapter à des sociétés aux tendances plus ou moins totalitaires , que ce soit des théocraties ou des dictatures idéologiques laïques . L’auteur est modérément confiant en matière de nature humaine et il est porté à s’opposer violement aux différents totalitarismes systémiques , qu’ils soient religieux ou laïques . Son approche est d’ailleurs terriblement pertinente car les penchants nuisibles qui quelquefois ravagent les sociétés humaines s’appuient sur des dynamiques religieuses comme sur des idéologies laïques qui à mon humble avis sont tout à fait équivalentes à des systèmes de croyances . De ce point de vue et personnellement , je n’hésite pas à parler de «  numineux athée «  .

 

Je ne  dirais que ceci :  combien de morts et de souffrances morales imputables aux fanatismes religieux ? , combien de morts et de souffrances morales imputables au nazisme ou au stalislinisme entres autres exemples d’idéologies laïques ? . Les «  ismes « meurtriers ont et auront toujours des sources d’inspirations variées .

 

L’auteur aborde ces questions de façons pertinentes et touchantes,  en maniant des énoncés idéologiques qui sont tout sauf caricaturaux et clichés , bien que brièvement énoncés le plus souvent . Et leurs retentissements individuels et ravageurs sur les individus , s’inscrivent dans le récit avec élégance et crédibilité  , de façons aussi objectives que frappantes et incontestablement évocatrices  .

 

Pas mal de rythme et énormément d’action ( le lecteur a littéralement les mains dans la graisse et charbon et autres ) , superbement inscrits dans un univers palpable en compagnie de personnages réels .

 

Le récit emprunte quelquefois des raccourcis , c’est volontaire . En effet ce cycle est conçu d’emblée comme une très longue suite de romans qui sont autant de strates qui viennent s’ajouter les unes aux autres , tout en structurant ou en remettant en cause  le savoir du lecteur , sa connaissance de l’univers et de ses problématiques .

 

Ces raccourcis sont par ailleurs nécessaires car c’est un cycle fleuve ( deux en fait ) , qui représente un cas unique dans l’histoires de la science-fiction française , plus de 70 livres ( moins de volumes actuellement ) , régulièrement réédité avec assez peu de volumes épuisés disponibles sur le net . Et ce n’est pas étonnant parce que c’est dépaysant et intimiste et l’univers est totalement original , aussi entêtant qu’il est palpable . Actuellement c’est l’intégrale en bande dessinée qui est l’objet d’une réédition ....

 

Citation de G-J Arnaud , Les rails d’incertitude :

 

«  Ils surgirent dans cette immensité où même la glace manquait de blancheur , sous le ciel crouteux qui se reflétait en elle et la ternissait . Dans ce monde crépusculaire , seul le chemin de fer pouvait permettre aux hommes de se déplacer sans affronter l'épouvante , sans se sentir isolés , écrasés . Dans l'Atlantic , il faisait chaud comme dans le ventre d'une mère , on pouvait vivre sans fourrures , sans vêtements isothermes . « 

 

 « Une caverne , à l'ouverture en triangle , qui devait bien mesurer trois mètres de haut . Il en sortait une vapeur blanchâtre qui , lorsque Sadon s'en approchât , poussa vers lui une odeur puissante , animale , chaude . C'était ça le plus extraordinaire . Et cette vapeur brutalement refroidie et immédiatement transformée en neige .
Cette bouche de caverne soufflait comme une bouche avide , et  en dépit de toute la science apprise de son père et acquise dans les livres , Sadon frissonnait de terreur . Il ne pouvait ni avancer ni s'enfuir , subjugué par cette chaleur venue des entrailles de la terre . ,

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