Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 10:09

Vraiment , un plaisir de relecture ....

 

Le titre , tel quel ,  est un peu racoleur  ( too much , je veux dire ) et ce petit roman est pourtant , une sorte de quintessence de la civilisation de la compagnie des glaces ( la civilisation ferroviaire )  .

Il fonctionne assez comme un stand alone  par ailleurs .

Le roman se situe au moment  historique où la transeuropéenne émerge comme un véritable état ferroviaire nomade et où cet état sort en partie du giron de la famille fondatrice de cette compagnie .

 

Le totalitarisme sous des formes variées et sous la férule des aiguilleurs  irrigue intelligemment ce roman , intelligemment car les personnages l’endurent et le gèrent d’une façon absolument crédible et souvent touchante et édifiante  .

 

L’environnement glaciaire est plus que jamais palpable  dans ce tome et l’auteur dessine un monde  aussi présent que quasiment  inhabitable , de même , c’est avec un certain héroïsme que la civilisation se maintient à un niveau de confort relativement acceptable ( très relativement )  mais avec  de faibles effectifs et en exploitant les ressources d’avant qui gisent sous la glace et au prix également de certaines adaptations technologiques quelquefois issues d’un lointain passé .

 

L’horizon en dehors des rails est assez mystérieux car en dehors des wagons et des stations , c’est partout une sorte de vide et de nul-part ...

Des tempêtes violentes transportent d’immenses congères d’un bout à l’autre d’un continent et le froid n’a rien à voir avec les pires températures que connaît actuellement notre monde  ...

 

Les mystères ne manquent  pas dans cet univers bordé d’inconnu , mais il y aussi le poids des cultes et des idéologies et les chapes de plombs idéologiques et opaques .

En effet , la date de l’évènement qui a fondé l’avènement du froid et causé la grande panique ( l’effondrement de la civilisation ) est l’objet du secret et de la désinformation  . Cet évènement fondateur est une sorte de leitmotive ,  lancinant dans tout le cycle ( les cycles en fait ) et il génère une irrépressible curiosité chez le lecteur et ce d’autant plus qu’il est évoqué par des touches appuyées et fréquentes mais selon un savant dosage étudié par l’auteur , pour générer de la curiosité certes , mais principalement une sorte d’agréable frustration aussi insistante et frustrante que pénible et pourtant agréable ..

 

Ce tome a pour cadre  environnemental  les alpes où une petite compagnie à la culture très singulière et aux normes religieuses strictes s’accroche aux sommets montagneux de ces hautes montagnes et se repose aussi sur les  profondes vallées montagneuses comblées par l’inlandsis .

Je vous laisse imaginer ce réseau ferroviaire fantasque composé souvent de rails uniques et de treuils et autres systèmes de levage pour des draisines souvent petites et autres convois aux faibles tonnage   ...

 

Effectivement sous la glace suinte du sang qui ne gèle pas ,  c’est un mystère qui inaugure tout un pan de cet univers car en effet certaines adaptations spectaculaires semblent s’être produits .

Cette épisode du sang  et son élucidation  conduira le lecteur à découvrir et à réfléchir sur certains aspects de la nature humaine et sur les agissement dénués d‘éthique des sociétés  comme des individus , à certaines périodes de l’histoire ...

 

Cette thématique du sang est absolument rationnelle et elle est abordée selon un angle de quasi hard-science ( hormis les implications éthiques )  car dans ce monde glacé , tout ce qui est d’essence biologique et qui ne gèle pas , est un véritable trésor scientifique , aux applications industrielles potentiellement providentielles .

 

Un très plaisante plongée dans cette univers de science-fiction post apocalyptique plaisant et irrigué par un grand sens du détail et par des personnages qui vivent intensément leur vie et leur univers ....

Partager cet article
Repost0

commentaires